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Annamie Paul soumet sa démission: «Je n’ai pas la force de continuer»


Le Journal Politique

16 h 31 | Alae El Fikehi


Selon la cheffe sortante du Parti Vert du Canada, après avoir persévéré ardemment durant l’intégralité de la campagne électorale, et ce, en dépit des pronostics défavorables, elle se retrouve aujourd’hui dans une impasse, où il lui est impossible d’avancer davantage.

Effectivement, celle-ci affirme qu’après le tumultueux parcours que subit son parti depuis en être devenue la cheffe, elle ne ressent plus la motivation de poursuivre.


«Je n’ai pas la force de continuer à subir les attaques»


Mme Paul, ayant occupé le poste de cheffe du PVC depuis octobre 2020, constata un déclin considérable concernant la situation au sein de son parti depuis le commencement de son rôle.

Statistiquement parlant, le support entourant le Parti Vert subit un écroulement de 4,2% en deux ans (6,5% en 2019, contre 2,3% en 2021), celui-ci n’étant parvenu qu’à obtenir de justesse deux sièges à la Chambre d’Assemblée durant les élections législatives de 2021.


«Il est clair qu'on ne m'a pas laissé l'occasion de diriger.», disait-elle lors de son annonce.


Le déclin du Parti Vert du Canada, une longue histoire


Précédant la démission de Mme Paul, nombre de confrontations et malentendus engendrèrent une «guerre interne» parmi les membres du parti, faisant de sa cheffe une personnalité fort controversée.


Les problématiques liées à l’effondrement du Parti Vert naquirent en mai dernier, alors que le conseiller principal de Mme Paul, Noah Zatzman, reprocha aux députés verts Jenica Atwin et Paul Manly d’avoir tenu des propos antisémites au sujet des actions militaires de l’Israël, et menaça notamment ces derniers de les défaire.


Tels événements amorcèrent une crise imprévisible parmi les membres du parti, des militants se questionnant au sujet du fait que Mme Paul n’avait pas désavoué M. Zatman en dépit de ses actions allant à l’encontre de plusieurs valeurs. Celle-ci échappa de justesse à un vote de défiance, en réponse aux polémiques circulant à ce sujet.


«Elle doit reconnaître ses fautes», l’intervention de Daniel Green


L’ex-chef adjoint du Parti Vert, M. Daniel Green, incitait la cheffe sortante à mener une réflexion sur ses actes, affirmant que le blâme était à mettre sur celle-ci, n’ayant pas assumé un leadership assez tenace et digne.

Selon M. Green, il est arrivé à maintes reprises que l’incompétence d’Annamie Paul passe à deux doigts de lui coûter sa position en tant que cheffe de parti.


En quatrième position dans sa propre circonscription, un échec cuisant


Annamie Paul, s’étant présentée dans la circonscription de Toronto-centre, se retrouva loin derrière, avec une totalité désolante de 8,5% des votes, ce qui, selon la loi électorale, n’est guère suffisant afin de rembourser ses dépenses.


Elizabeth May, ayant été la cheffe du Parti Vert durant plus de 13 ans, s’est exprimée au sujet de la campagne électorale, qu’elle qualifia de «catastrophe».


Qu'adviendra-t-il du Parti Vert du Canada? Perdurera-t-il, où est-ce le début de sa fin?

Pour l’instant, le verdict demeure entre les mains de l’électorat.


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