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Gel du Parlement prolongé en Tunisie, modification de la Constitution


Le président tunésien Kais Saied


Le Journal Politique

20 h 30 | Alae El Fikehi


Luttant ardemment lors d’une de ses périodes les plus hautement délicates, déchirée entre une crise politique et sanitaire, la nation tunisienne fut le théâtre d’une série de manifestations et émeutes ayant eu lieu le 25 juillet dernier.

Les protestations évoquaient une lassitude de la part de la population par rapport à la nature belliqueuse du régime politique, et au manque de prospective du gouvernement face à la situation de pandémie actuelle.


Les manifestations de colère furent entre autres adressées au principal parti parlementaire Ennahdha, un parti appuyant une idéologie de démocratie islamique de droite. De jeunes Tunisiens se révoltent fâcheusement durant cette phase de pic meurtrier de COVID-19 affectant leur pays.


L’anarchie dans les rues de Tozeur


La région de Tozeur, dans le sud de la Tunisie, accueillit des scènes de vandalisme, de carnage des locaux d’Ennahdha, notamment des offensives à l’égard d’un membre du parti.


La fureur palpable des citoyens et citoyennes tunisiens s’avère néanmoins compréhensible: le pays africain en est à plus de 20 000 décès liés à la pandémie, pour un total de 12 millions d’habitants. Sommairement, cette statistique dévoile l’un des taux de mortalité les plus élevés au monde, une indignation nationale.


Le peuple tunisien réclamait une réforme de la Constitution, encourageant la participation aux manifestations par le biais de médias sociaux tels que Facebook.


Le gel des activités parlementaires, une décision du président Kais Saied


Suite aux dites querelles et protestations, le président de la nation Kais Saied confirma l’urgence nationale en interrompant toute activité parlementaire pendant une durée de 30 jours.

Le chef d’État prit également comme mesure la destitution du chef du gouvernement et ministre de l’Intérieur Hichem Mechichi.


«Selon la Constitution, j'ai pris des décisions que nécessite la situation afin de sauver la Tunisie, l'État et le peuple tunisien,» évoqua M. Saied.


Le spécialiste du droit constitutionnel âgé de 63 ans informa la population tunisienne de la gravité de la situation au sein de la nation, et ce, dans chaque institution de l’État. Or, il assura la protection des droits et libertés des citoyens, en dépit de ces instants critiques.


Un amalgame de causes et répercussions


La Tunisie fut indéniablement confrontée à une série pénible de crises, qu’elles soient sanitaires ou encore politiques.

Le chômage est un enjeu majeur au pays, culminant avec 40% chez les jeunes.

Cela est sans compter les écueils salariaux du pays, en majeur partie à cause de la dépréciation du dinar, et le gonflement des prix liés aux marchandises.


Depuis 2011, la Révolution tunisienne et l’éviction du président à long terme Zine El Abidine Ben Ali, la Tunisie connu dix gouvernements différents: une instabilité qui coûta cher à la nation.


Le Parlement et les Institutions politiques tunisiennes se voient fragmentés, la discorde est omniprésente parmi les dirigeants politiques, et cela, cumulé à une structure défectueuse de l’organisation en temps de crise sanitaire.


Le sort de la Tunisie entre les mains de Kais Saied


Le Syndicat des journalistes, La ligue tunisienne pour la défense des droits de l’homme ainsi que l’Association des magistrats tunisiens, firent part au chef d’état du besoin d’instaurer un nouveau gouvernement.


Depuis son choix décisif de mettre fin aux activités parlementaires depuis les émeutes du 25 juillet, ce qui permit au président de s’approprier les pouvoirs, et d’ainsi former une autocratie, Kais Saied prit la décision suivante au cours du mois d’août passé: prolonger le gel du Parlement tunisien.


Depuis le coup de force de M. Saied, celui-ci tarde irréfutablement à soumettre sa «feuille de route», pourtant exigée de la part des organisations de la société civile en Tunisie.


La confusion générale régnant, imprégnant la Tunisie a accaparé l’ensemble de sa population. La responsabilité accablante reposant sur les épaules de M. Saied se révèle être une tâche significative. Les Tunisiens et Tunisiennes ne cessent toutefois de se cramponner à l'espoir, attendant des jours meilleurs.


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