En point de presse hier matin, la formation souverainiste a présenté son « plan d’urgence pour la langue française ». Le porte-parole en matière de langue française, Pascal Bérubé, ainsi que le Chef du Parti Québécois, Paul St-Pierre Plamondon, ont expliqué leurs propositions pour redresser le français au Québec.
Depuis le dépôt du projet de loi 96 par la CAQ vendredi, de nombreux démographes ont fait des sorties publiques pour dire que ce PL n’était pas suffisant pour inverser la tendance. Hier, le PQ révélait un plan qui, s’il était appliqué par le gouvernement du Québec, rehausserait le français à 82% en 10 ans. Gagner autant de points en peu de temps est ambitieux, mais réaliste vu les mesures de ce plan.
Ce plan souhaite agir sur 3 axes principaux: l’immigration, la langue de l’enseignement et la langue du travail. Le Parti Québécois ajoute aussi la culture dans les éléments importants pour inverser la tendance. Cet article expliquera certaines des mesures proposées. L’ensemble des mesures sont expliquées dans le point de presse du PQ sur le site de l’ASSNAT.
Pour l’immigration, rappelons que sous la CAQ en 2019, le Québec a accueilli plus d’immigrants allophones que sous n’importe quel autre gouvernement. La CAQ a également annoncé qu’elle souhaitait hausser les seuils d’immigration contrairement à ce qu’elle avait promis aux Québécois en 2018. Le Parti Québécois propose lui d’exiger la connaissance du français à l’entrée au Québec pour les immigrants économiques. Il veut aussi des seuils d’immigration comparables à ceux avant l’augmentation des seuils par Jean Charest. Ce dernier avait fait passer les seuils à plus de 50 000 alors que ceux de Bernard Landry étaient de 35 000. Le Parti Québécois souhaite également miser sur la régionalisation des immigrants et favoriser l’immigration francophone.
Pour la langue de l’enseignement supérieur, le Parti Québécois a réitéré sa volonté d’appliquer la loi 101 au cégep. Cette mesure assurerait le droit des anglophones d’avoir accès aux cégeps anglophones tout en assurant que les francophones et les allophones fassent la fin de leurs études pré-universitaires en français. Aussi, le PQ souhaite la mise en place d’un examen uniforme de français pour obtenir son diplôme.
Pour la langue du travail, le PQ veut interdire l’anglais à l’embauche lorsque l’anglais n’est pas justifiable par la description de tâche. Aussi, il veut appliquer la loi 101 aux entreprises à charte fédérale. Il veut également que seules les entreprises qui respectent la loi 101 aient droit aux subventions gouvernementales.
Le Parti Québécois a aussi proposé plusieurs autres mesures qu’il juge moins importantes que les premières mais qui aideront elles aussi à inverser la tendance selon ses dires.
Bref, hier, le Parti Québécois a déposé un plan pour le français beaucoup plus costaud que celui de la CAQ. Le parti souverainiste a l’intention d’inverser la tendance et de faire rayonner le français à travers le Québec. Paul St-Pierre Plamondon a rappelé à de multiples reprises que la façon la plus efficace de protéger le français est de faire du Québec un pays.
Alexis Bastien, correspondant du Parti Québécois au Journal Politique
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